Hong Kong

Voilà après quatre jours passés à toute vitesse à Hong Kong, je peux enfin prendre le temps de faire mon premier billet depuis l'Asie. Peut être le savez vous grâce aux rayons de nos supermarchés favoris, ou parce que vous avez fait une petite balade dans le XIIIe, mais c'était la période du Nouvel An chinois ces derniers jours : l'année du Tigre. Et bien à Hong Kong cela se traduit par un peu moins de monde qu'à l'accoutumée dans les rues car les gens, de sources hongkongaises, restent chez eux à manger et à regarder la télé ; ce qui m'amène à la réflexion suivante : qu'est ce que ça doit être dans les rues en temps normal. Et puis comme il y a quand même toujours quelque chose à acheter à Hong Kong, il y a les soldes du Nouvel An. Et hop, on sort les valises, et on va les remplir dans de gigantesques centres commerciaux, où la vie d'un homme n'est pas suffisante pour les connaitre tous. De la même source, j'ai appris qu'à Hong Kong, on changeait tous les mois de portable car, acheter c'est plus qu'une passion, c'est une tradition.

Et puis qui dit Nouvel An, dit dragon, feu d'artifice et donc dragon grillé. Et puis cette année, ça a aussi dit deux heures d'attente sous la pluie, car il faut savoir que deux heures avant le début des hostilités c'est barrières closes, ou sinon vous l'avez dans l'os. Mais, il faut dire qu'un feu d'artifice tiré depuis des barges ancrées aux pieds des plus beaux gratte-ciels du port d'Hong Kong, ça vaut son pesant de canard laqué. Et les chinois ne s'y sont pas trompés : au son des "Oouuerhh", "Yaaannn", et autres "Xhuuuu", sur fond de musique techno-folklo-cantonaise, j'ai en effet assisté à un spectacle qui ne mérite qu'un seul qualificatif : Magique.

Hong Kong, c'est donc de très hauts immeubles, tout neufs ou tout pourris, concentrés et parfois un peu mélangés, et puis aussi de grands espaces de petites montagnes où il n'y a absolument rien du tout (la grande majorité du territoire de Hong Kong).

Le lendemain, donc après avoir arpenté une journée entière les rues commercantes et culinaires de Kowloon, je me décide à prendre un peu d'air et de hauteur et me lance dans l'escalade en bus du Peak, un des plus haut sommets de Hong Kong, lequel offre les vues cartes postales du port dans son ensemble. Et patatra, un nouveau centre commercial, niché on ne sait comment à flanc de colinne. Alors, comme ça fait un p'tit bout depuis le centre, j'y suis resté de jour et de nuit histoire d'avoir les deux visions, et, entre les deux, je me suis mis au shopping mais pas vraiment mode locale, car pour moi interdiction d'acheter (le sac est bien petit pour de si longs mois).

Et puis, il y a eu cette matinée, celle où je devais élever mes chakras ou mon karma, je sais pas trop. J’avais donc pour l’occasion donné rendez-vous au Grand Bouddha, qui trône fièrement sur l’île de Lantau, troisième plus grande île de Hong Kong mais très peu peuplée, afin de laisser le Grand Bouddha méditer en paix. Pour le rejoindre, 3/4h de métro, une heure de serpentins interminables pour décrocher le sésame donnant accès à un téléphérique, qui mettra une demi heure pour nous amener pratiquement au pied du Grand Bouddha, le temps de monter un peu en méditation. Le problème est qu’après seulement quelques minutes de téléphérique, la cabine entre dans un épais nuage que l’on ne quittera plus, si épais qu’il nous interdit de voir quoi que ce soit à quelques mètres alentours. Ce n’est qu’à quelques marches du sommet de la colline où m’attendait le Grand Bouddha, que j'ai enfin pu le distinguer, lui qui fait pourtant plus de 20 mètres et est aussi doré que la sagesse du Bouddha est grande. Et donc, en haut des marches, j’ai pu distinguer une forme grise, se détachant des nuages un peu plus clairs, mélange de Mahatma Gandhi et de sumo. J’étais un peu vénère mais le Grand Bouddha, de sa voie calme a eu ces paroles surprenantes : « Peace Man ».

Le lendemain, après un succulent repas de cuisine macanaise (mélange de cuisine chinoise et portugaise), j'ai pris la direction de Canton, histoire de pouvoir comparer avec la cuisine... cantonaise.