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hkg bkk - Balade à travers la Chine, le Vietnam, le Cambodge, le Laos et la Thailande
17 décembre 2011

Note descriptive et de fonctionnement simplifiée des Ko Phi Phi

      Objet du document : en arrêter avec la procrastination et raconter

      Date de création : 1,5 an après

      Rédacteur : routard à temps plein d’un temps, aujourd’hui intermittent

      Vérificateur : -

      Approbateur : encore moins

 Phi Phi_16

 

Sommaire

  1. Introduction
  2. Etymologie
  3. Célébrité
  4. Contexte
  5. Utilité et conséquences
  6. Histoire récente
  7. Et la sûreté dans tout ça ?
  8. Topographie et inc(déc)linaisons
  9. Situation
  10. Attractivité
  11. Désagréments
  12. Urbanisation
  13. Sports et loisirs
  14. Visiteurs
  15. Télévision
  16. Dommages collatéraux
  17. Espoirs vains, rattrapage à coup d’idéaux et de techniques
  18. Cas pratique
  19. Constat, conseil, ordre et constat
  20. Gastronomie
  21. Faune
  22. Faune qui parait flore
  23. Habitat
  24. Economie
  25. Transports
  26. Topographie, habitat, faune et flore, gastronomie, activités et climat, tant de sujets déjà abordés, mais sur lesquels il a fallu revenir.
  27. Depuis/vers

 

Toutes annexes documentées avec schémas de principe et plans Tel Que Construit.

 

1. Ko Phi Phi. On a tous déjà entendu ce nom là. A cause d’un tsunami, et des images terrifiantes qui nous ont suivi les semaines d’après. 2. Parce que ça a un nom rigolo. Pipi, caca. Forcément, on l’a retenu. 3. Et puis, admettons, le nom ne vous était pas familier. Vous avez peut-être vu le film avec le gars du Titanic et deux frenchies qui vivotent sur une île et que tout ça fini mal. Oui, il y a une plage. Cachée. 4. Pas suffisamment. On est venu y tourner le film. Aujourd’hui, on peut même y faire du camping, sur cette plage-, jouer les héros de cette belle utopie. Quelque chose qui semble désormais impossible tant la Terre est parcourue de ces prévisibles routards qui peuplent, avec de moins en moins de difficulté, les endroits qui permettent de tourner ces rêves-. 5. Voilà, Ko Phi Phi, même si vous ne l’aviez vu, est un endroit qui a été pensé par les meilleurs scénaristes, construit par les meilleurs décorateurs. Les figurants sont arrivés lorsque le plateau était prêt, comme souvent. Du coup, les habitants se sont poussés et se sont mis à faire le catering.

6. Il n’empêche que les images que nous avons vu en ce jour de 2004, si proche de Noël et de nos retrouvailles familiales, ont été bien réelles. 7. Comme si les scénaristes n’avaient pas pu penser aussi fort. A moins qu’au fond ils avaient tout prévu, et que dans leur désir d’avoir du sensationnel à la limite du plausible, ils n’y soient pas allés qu’avec le dos de la cuillère. 8. Toujours est-il que lorsque l’on se promène sur l’île aujourd’hui, si de traces physiques du tsunami nous ne pouvons observer, les traces de son chaos occupent les esprits. Les routes qui montent à flanc de colline sont désormais chemins d’évacuation (cf. Annexe 4), balisés comme si tout cela pouvait recommencer demain.

9. Pourtant, dans le centre de Phi Phi Don, la plus grande des deux îles, l’atmosphère est débridément sereine (cf. Annexe 1). Loin est le champ de bataille qu’a dû être ces jours d’après, l’île, et à plus grande échelle, ce qu’ont dû être les côtes toutes mal orientées de la mer d’Andaman et du golfe de Bengale. 10. Les activités ici ont repris leur cours normal, peut-être même plus, je ne sais pas. De ce que j’ai vu quand j’étais là-bas, tout est fait pour que le touriste puisse profiter des atours somptueux de l’île. 11. Qu’il puisse s’y gaver, s’y saouler, s’y vêtir de T-shirt détournés, s’y tatouer végétaux et étendards rock, s’y prélasser, s’y plonger dans la grande bleue et dans de bons romans troqués, s’y fumer un pétard tranquille, c’est les îles, s’y bercer dans un hamac, c’est le top. Si c’est ça la vie ? Si, c’est ça la vie qu’on vous propose ici.

12. Dans le dédale du tombolo, les restaurants, bars et échoppes se font face. Ils sont insérés entre les deux commerces qui ont été légèrement décalés au moment de l’insertion (c’est qu’il a fallu pousser) et qui ont propagé l’onde de choc sur leurs voisins, et les voisins des voisins, et les derniers de la chaîne se sont trouvés décalés de plus en plus loin, déjà sur les hauteurs des collines. Cependant sur le plat, quelques institutions ont su garder leur place pour des raisons évidentes : le Reggae bar est un vaste volume coincé entre deux petites ruelles qui forment un angle. 13. Là, au Reggae bar, l’activité principale tourne davantage autour du sport que du reggae. Les touristes y sont invités à combattre entre eux pour un lot dérisoire : 75 cl de whisky qui tiennent dans un sceau dans lequel sont plongées deux pailles. Après une démonstration par de vrais jeunes boxeurs du coin, des protections sont proposées pour que les débutants se défient sur le ring (cf. Annexe 5). 14. De part et d’autre du bar, la tension monte. Un anglais est poussé par ses copains, un suédois veut montrer à son petit krisprolls répondant au doux nom de Hilda (ou pas), que c’est lui le plus fort. Une fois en tenue, c'est-à-dire torse nu, sans technique aucune, les deux vaillants candidats cherchent une gloire éphémère, qui se perdra dans les souvenirs brumeux des spectateurs amusés. En fond, les encouragements des différents clans, dont un deviendra vite désamusé, 15. et les images ESPN d’une compétition de l’USPGA Tour, sur un des grands écrans de ce drôle de palais des sports.

16. A l’extrême, à quelques brasses de bateau moteur, inhabitée, la plus petite des deux îles : Phi Phi Leh (cf. Annexe 2). Là où le film qui m’a permis de planter le décors, cette plage, donne aux visiteurs (oui, au méga pluriel) le goût d’un rendez-vous (manqué) avec la solitude. 17. Les paysages y sont époustouflants de balais de palmes et de maillots de bains sans arguments. Mais voilà pourtant un lieu où il est facile de s’affranchir de ces désagréments bien réels parmi lesquels je m’inclus dedans. Comment expliquer ? C’est un peu comme essayer de comprendre lorsqu’on visite un stade vide ce que c’est un soir de matche, mais à l’envers. Il suffit de se placer dans une ambiance différente, la bonne, et le tour est joué. 18. Oubliez les maillots de bain désobligeants, les cris stridents des jeunettes enfants, les sourires disgracieux qui s’immortalisent en gros plans, et les guides thaïs qui vous rappellent que vous n’avez que peu de temps. Prenez le, ce temps. Marchez au bout de la plage, asseyez-vous sur le sable, appuyez votre dos sur la falaise, laissez l’eau claire venir jusqu’à vos pieds. Prenez le frais du vent effleurant la beauté des parois s’enfonçant dans le liquide transparent. Observez le monde vivant 19. que vous êtes venus pénétrer maladroitement, avec des palmes trop grandes, un masque pas joli et un tuba que vous ne maîtrisez pas forcément. Restez plongés. Oubliez tout. Faites-vous votre monde, votre mer, votre mer-monde. Ne vous gâchez pas ce moment-là. Profitez-en. Renaissez. Vous êtes un poisson.

20. Sur le bateau, on redevient plus terre à terre : il faut se nourrir. L’équipage nous distribue de grands quartiers de pastèque que l’on gobe pendant que nous contournons l’île. Entre quelques juteuses bouchées, l’occasion nous est donnée de nous jeter du ponton pour quelques plongeons dans de petites criques abritées. 21. On nous promet de temps en temps des requins. On plonge sitôt le signal lancé, pour l’adrénaline, plutôt que pour les requins, malheureusement. Quoique qui sait si on n’aurait pas bafouillé un peu avec notre tuba si on en avait vu un. Malgré le fait qu’on sait que les requins de Ko Phi Phi ne sont pas méchants, comme tout le monde ici, ça reste quand même un gros poisson. 22. Le plus dangereux finalement, restent les coraux aiguisés, en forme de lames et de piques, qui peuvent s’avérer bien embêtants lorsque la mer descend et que vous faites le con un peu plus au large. Pour le retour, montez les genoux et ne laissez pas traîner les mains. Alors qu’il est interdit d’en prélever des échantillons, deux malheureux espagnols en ont ramenés dans leur chaire. Hostia !

23. De retour sur la terre ferme, on se place en apesanteur sur son hamac, si on a la chance d’en avoir un, autrement dit, 24. si on n’a pas fait le rachos, et qu’on a décidé de se faire du bien. Pour moi fini les piaules sans charme. J’ai pris une petite cabane, sur un bout d’île, privé (le bout, pas l’île), avec plage, privée. 25. Pour y arriver, soit on fait un peu de randonnée avec son sac sur le dos à travers une végétation qui impose de lever les jambes et de baisser la tête, soit on prend depuis le port une imposante pirogue qui est incluse dans le prix de la cabane et du hamac qui va avec (cf. Annexe 3).

26. On est alors loin du tombolo et de son tumulte décrit plus haut. On habite dans les arbres. Le soir venu, les bruits de nos voisins se distinguent davantage. Si les oiseaux se sont tus, les insectes battent des ailes et sifflent avant de venir se brûler les antennes sur les parois des lampes à huile. Au restaurant, on sert un buffet revigorant. Ce que l’on a vu le jour nous est révélé suite à un savant process, dans de grands bols en bois par la lumière vacillante de quelques torches. Les pieds dans le sable, on se sert quelques coquillages, un filet de poisson finement doré, une louche de légumes grillés, une petite portion de pad-thaï marin. Ça c’est pour le premier tour. Viennent ensuite, si on se donne la peine de retourner sur le sable frais, les beignets de crevettes, deux couleurs de curry pour des piquants de deux sortes, des arrangements de riz sauté, et, de belles rondelles d’ananas, juteuses comme il se doit. Lorsque l’on retourne à notre case, il fait nuit depuis bien longtemps, mais l’heure n’est pas si tardive. On fait alors une nouvelle halte dans le hamac. Après leur échauffement de début de soirée, nos voisins décuplent d’énergie pour que nous remarquions leurs trépidants tournoiements. Ils viennent se poser sur vos jambes. Vous les chassez d’un geste brusque. Vous tendez votre main vers la rambarde de votre terrasse, atteignez le bois, l’agrippez, faites un effort surhumain pour vous en rapprocher, et le lâchez, pour une berceuse faite de va-et-vient s’atténuants. Entres les branches, les étoiles forment des arcs de cercle. Lorsque les moustiques reviennent et que les astres se figent, c’est que la position initiale est retrouvée. Soit vous recommencez, soit vous rentrez dans votre case, et vous vous enfilez sous l’indispensable moustiquaire. A votre réveil, vous retrouverez la chaleur de l’air, la lueur d’un nouveau jour, la plus que tiédeur de l’eau. Vous replongerez. Dans un jour de léthargie cette fois. Vous ne quitterez pas cet espace restreint, délimité par le triangle hamac/plage/restaurant-hutté (cf. Annexe 3), qui vous fera passer un jour dont vous aviez besoin : la bourlingue ça use, et on ne sait pas de quoi sera fait demain. Pour moi le demain (pas le lendemain) était si proche et différent de ces derniers mois, que ce sas m’a servi de palier de décompression, avant de rentrer de pleines palmes dedans, dans le demain, dès le lendemain matin.

27. Ce lendemain matin-, je quitte l’île. Fini les bateaux. Finies les vacances. Retour à la surface. Reste le dernier petit bout de voyage (si vous avez lu les précédents articles vous noterez une fois encore la différence apportée avec insistance entre le voyage et les vacances). Ce dernier petit bout de voyage sera un voyage long ; un transit curieux et usant, qu’il me faudra décrire, si ce n’est prochainement, un jour. Ma procrastination va recommencer. Elle a refait surface après chaque article que j’ai publié depuis mon retour. Mais le voyage était bel et bien fini, depuis ce lendemain matin-là.            

          

ANNEXE 1

PLAN D’IMPLANTATION GENERAL DE L’OPERATION PHI PHI DON

Phi Phi_17

Phi Phi_21

Phi Phi_23

 

ANNEXE 2

PLAN D’IMPLANTATION GENERAL DE L’OPERATION PHI PHI LEH

 Phi Phi_12

Phi Phi_18

Phi Phi_25

 

ANNEXE 3

PLAN D’AMENAGEMENT DU TRIANGLE HAMAC/PLAGE/RESTAURANT-HUTTÉ

Phi Phi_08

Phi Phi_14

 

ANNEXE 4

CARNET DE CHEMINEMENTS POUR ALERTE TSUNAMI

Phi Phi_11

 

ANNEXE 5

PLAN DE PROTECTION POUR SOIRÉE BOXE

Phi Phi_22

Phi Phi_02

Phi Phi_13

Phi Phi_03

 

ANNEXE 6

ETUDE D’ECLAIRAGE (NORMAL ET SECOURS)

Phi Phi_27

Phi Phi_29

Phi Phi_30

Phi Phi_28

Phi Phi_26

 

Cet article est inspiré d’une histoire vraie, et basé sur le code de mon travail et d’une encyclopédie libre.

 

 

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