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hkg bkk - Balade à travers la Chine, le Vietnam, le Cambodge, le Laos et la Thailande
29 juin 2010

Paksé et le plateau des Bolavens

Deux manières bien différentes de flâner en quelques chiffres : 250 kilomètres d’asphalte et de pistes, moteur hurlant, sur et autour du plateau des Bolavens, ou trois jours de rythme cardiaque à la baisse dans les rues de Paksé. Finalement, j’ai pris du plaisir à faire les deux.

J’ai commencé sur les chapeaux de roues avec un autre bonhomme de chemin, et sa petite bonne femme. Anglais tous les deux, ce qu’ils préfèrent c’est boire et manger, et à l’occasion se baigner dans des eaux froides et vigoureuses avec les poissons du coin.

 

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La base pour prendre la route est de se procurer deux belles motos. Malheureusement, les nôtres ne font pas très aventurières, mais elles roulent bien. Elles sont neuves et ressemblent à un grand scooter avec un panier à vélo devant. Malgré tout Alex en est fier et prend la pause pour le plus grand plaisir des photographes massés sur notre parcours.

 

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Après de nombreux kilomètres, hommes et machines doivent être rechargés. Un ananas et un litre de kérosène, sont nécessaires pour repartir pour un tour.

 

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Alex et Daisy, à peine rassasiés par le dernier arrêt aux stands, font signe qu’il est déjà l’heure de remettre le couvert. Quelques kilomètres plus loin, un grand marché se tient au croisement de deux routes. Nous regardons avec envie, les produits proposés. Par principe tout s’achète et se vend sur un marché laotien. J’ai dû pourtant freiner l’appétit de mes deux complices pour des raisons évidentes de cuisson difficile.

 

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Après les repas nous nous efforçons de n’emprunter que des routes droites et planes pour le confort de notre système digestif. Alex et Daisy roulent déjà à l’envers.

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Les contrôles des temps de repos étant réguliers et impitoyables au Laos, nous nous devons de nous arrêter dans les aires prévues à cet effet. Les consommations y sont obligatoires.

 

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Lorsque nous ne mangeons ou ne buvons pas nous regardons les autres le faire. Il y a tellement d’envie dans les yeux d’Alex et de Daisy que parfois les gens nous invitent à partager leurs buffets.

 

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Après tous ces arrêts, nous sentons la nuit qui commence à tomber. Nous ne savons pas exactement combien ni quel genre de kilomètres il nous reste à parcourir avant notre ville étape. Nous finissons la route en gobant les bestioles qui sont attirées par nos phares puissance veilleuses, sur des pistes de terre, flaques et ornières comme on les aime quand on se force à ne pas les détester. Nous arrivons là, vers cette jolie cascade, alors qu’il fait nuit noire. Les bungalows la surplombant vont faire office de pied à rivière pour un soir.

 

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Lorsque nous ne mangeons ou ne buvons pas nous regardons les autres chercher leur nourriture. Il n’y a pas vraiment d’envie dans les yeux d’Alex et de Daisy car ils préfèrent qu’on leur amène directement une assiette bien remplie. Ils me glissent aussi, que ça leur paraît peine perdue de sortir un bon laap, avec ce genre de canne. Les gamins aiment à rêver conclus-je.

 

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Même dans leur Angleterre natale, Alex et Daisy n’avaient jamais eu droit au « Bread and coffee jam Breakfast Yourself ». Enfin en tout cas pas pour ce prix là. Un bon moyen de débuter une longue journée d’exploration.

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On commence par de somptueuses cascades, à la recherche de Nicolas Hulot, en plein cœur d’une épaisse forêt.

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Et puis bien sûr il faut passer à l’eau tout en-bas en-bas. Goûter encore, comme on l’a fait la veille là-haut là-haut. Ça fait beaucoup de bien.

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Après l’eau, le café. Le plateau des Bolavens est réputé pour son café, alors passage obligatoire par la case Max Havelaar. Logo sur le bord de la route, et explications autour d’une tasse de robusta. Ça réveille pour poursuivre la route, et ça fait un bon sujet de débat pour la pause suivante.

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Toujours beaucoup de monde pour saluer notre passage. Malgré la pluie, les villageois ont parfois marché plusieurs heures pour nous apercevoir. On s’abrite alors sous les maisons du bord de route, et les enfants n’hésitent pas à prendre un peu de hauteur pour mieux apprécier le spectacle.

 

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Après trois jours et deux nuits d’escapade, retour à la civilisation. En douceur. À Paksé, cinquième ville du pays avec ses 70000 habitants. On y prend son temps. Je pense même que le rythme cardiaque y ralentit. Dans l’artère principale même les chauffeurs de tuk-tuk n’y sont pas très insistants, c’est pour dire.

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Paksé c’est un peu l’effervescence de la tranquillité. Il n’y a qu’un moment où la fête est troublée, à la mi-journée, en semaine. Là, la banque de l’artère principale, déverse sa trentaine d’employées, qui, en jupe traditionnelle et chemise saumon, trottinent légères pour aller s’envoler à l’amazonienne sur la moto de leurs jules, ces héros. Les autres pressent le pas pour aller chercher à la marmite du coin leur riz gluant dans une barquette de polystyrène accompagné d’un sachet en plastique de padek. À part la banque, il y a aussi quelques bâtiments administratifs qu’on reconnaît par un drapeau, mais souvent ceux-ci paraissent à l’abandon, presque oubliés. Parfois ces derniers jouxtent du neuf dépassé de mode. Plus loin des routes dont le macadam n’est pas si vieux débouchent sur des pistes aux ornières rouges.

 

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Paksé, c’est un mélange de tout un tas de choses qui paraissent parfois un peu désordonnées. C’est donc un tout qui va lentement, qui se laisse aller. On n’a pas cherché à en faire une belle ville, peut-être pour qu’on ne vienne pas trop troubler sa tranquillité. C’est simple la vie à Paksé.

 

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Et finalement c’est ça que l’on aime à Paksé. C’est ces gamins qui font du vélo dans les rues comme si l’on était dans un petit village du Gers un soir d’été, au son des leçons que leurs aînés répètent à tue-tête, au rythme de la baguette de leur professeur. C’est la vie d’un grand village, avec son aéroport, son marché, ses quelques terrasses à l’affilée, et sa ribambelle de pas pressés.

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Commentaires
T
Pas mal le recit :))<br /> Pour le ballon d'Alsace ca depend par quelle face on l'attaque, je prefere la route coté.... bin les 3 cotés finalement :)<br /> <br /> Bonne route
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